Alors que l’Est de la RDC reste en proie à une crise humanitaire, certaines zones du Nord-Kivu, comme Walikale Centre, tentent une timide reprise économique. Une reprise fragile, freinée par l’insécurité, la fermeture des banques et la chute du pouvoir d’achat.

Depuis début avril, une lueur d’espoir semble poindre à Walikale Centre, où les activités socio-économiques reprennent progressivement, malgré un contexte sécuritaire toujours tendu. Les marchés locaux retrouvent une certaine animation, et la production artisanale montre des signes de résilience. Dans un climat où les banques de Goma restent fermées, les commerçants s’adaptent : le recours accru au mobile money et aux circuits transfrontaliers permet de maintenir, tant bien que mal, les échanges de biens, mais cette relance reste précaire.

Du coté de la ville de Goma, le retour progressif des déplacés vers leurs villages d’origine entraîne une baisse de la consommation locale. Un coup dur pour les petits commerçants qui peinent à écouler leurs marchandises. Le secteur pétrolier est particulièrement touché : les importations ont chuté de 50 %, affectées par l’insécurité grandissante et la suspension des activités de nombreuses ONG humanitaires.

« Les banques et institutions financières sont toujours fermées, bloquant toute activité économique », déplorent certains commerçants. Un agent de santé confirme : « Les hôpitaux manquent de tout, surtout depuis le départ des ONG. »