Le gouvernement congolais réduit drastiquement le coût du passeport biométrique ordinaire, marquant un tournant économique et symbolique pour l’accès aux documents d’identité.

Lors de la 39e réunion du Conseil des ministres, tenue le 11 avril 2025, le président Félix Tshisekedi a annoncé la réduction du prix du passeport biométrique ordinaire en République Démocratique du Congo à 75 dollars américains. Une mesure forte, censée améliorer l’accessibilité à ce document indispensable et renforcer la justice sociale.

Derrière cette décision se dessine une volonté de réforme administrative profonde. Le chef de l’État entend rationaliser les coûts pour les citoyens tout en modernisant le processus de production. À cet effet, le contrat de confection des passeports a été confié à l’entreprise allemande Dermalog, qui remplace le fournisseur précédent, Semlex. Objectif affiché : garantir des passeports conformes aux standards internationaux, à la fois plus sûrs et technologiquement avancés.

La ministre des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba, a reçu mandat pour élaborer un calendrier détaillé en vue du lancement officiel de cette nouvelle tarification. Cette réforme intervient dans un contexte où le coût du passeport était souvent dénoncé comme prohibitif, voire discriminatoire, pour une grande partie de la population.

En alignant le tarif sur un seuil plus accessible, le gouvernement congolais espère redorer l’image de l’administration et renforcer la confiance des citoyens dans les services publics.