La RDC a besoin de près de 750 millions USD pour lutter contre le Mpox

mar 20/08/2024 - 15:31
Dollars américain

_Par Regulis N’kabu_

Le ministre de la Santé publique, hygiène et prévoyance sociale de la République démocratique du Congo a annoncé lundi, l’arrivée la semaine prochaine des doses de vaccin pour lutter contre le Mpox ou la variole du singe, lors d’un point de presse centré sur la situation de cette maladie dans le pays.

« Deux pays ont promis le vaccin. C’est le Japon et les États-Unis. J’espère que la semaine prochaine on pourra voir arriver ce vaccin. Le vaccin n’est qu’une partie de la réponse, mais il faut respecter des mesures d’hygiène », a déclaré le Dr Roger Samuel Kamba.

« Quand on va commencer avec le vaccin, on va d’abord privilégier les hommes à risque. Mais, il faut que tout le monde nous aide pour que le vaccin qui est très cher puisse arriver à la personne qui en a vraiment besoin », a-t-il ajouté. 

Le ministre a indiqué que le pays a besoin de 3,5 millions de doses de vaccin tout en précisant que depuis le début de l’année, le pays a recensé 16.700 cas, 570 décès et que 3,4% de la population peut décéder de cette maladie.

Le gouvernement congolais a lancé un plan de réponse de 49 millions USD pour la sensibilisation, le déploiement des équipes et la prise en charge des malades, sauf les vaccins. 

Pour les doses du vaccin, la RDC espère recevoir des doses dès la semaine prochaine.

« Nous avons besoin d'à peu près 3,5 millions de doses, mais je peux vous rassurer que grâce à la Belgique, on va avoir 215.000 doses, ce n'est même pas le dixième. Grâce au Japon, on devrait avoir 3 millions de doses et les États-Unis sont en train de se tâter pour dire combien on envoie parce qu'ils ont eux-mêmes besoin de ces vaccins. Ces vaccins sont très chers. 3 millions de doses de vaccins, c'est 600 millions de dollars américains », a dit le ministre.

Ce qui fait soit un coût global de près de 749 millions de dollars américains pour lutter contre la variole du singe.

La recrudescence du Mpox en République démocratique du Congo, qui touche aussi le Burundi, le Kenya, le Rwanda et l'Ouganda, a poussé l'Organisation mondiale de la santé (OMS) à déclencher mercredi son plus haut degré d'alerte au niveau international.

La République démocratique du Congo est l’épicentre de l’épidémie actuelle.

En dehors de l'Afrique, des cas de Mpox ont été enregistrés en Suède, au Pakistan et aux Philippines.

Appelé autrefois variole du singe, le virus a été découvert en 1958 au Danemark, chez des singes élevés pour la recherche, avant d’être diagnostiqué en 1970 pour la première fois chez l'humain dans l'actuelle République démocratique du Congo (ex-Zaïre).

Le Mpox est une maladie virale qui se propage de l'animal à l'humain, mais se transmet aussi par le biais d'un contact physique étroit. La maladie provoque de la fièvre, des douleurs musculaires et des lésions cutanées.

Dans la même catégorie