Dix ans après, des épargnants qui ont placé, il y a dix ans, leur argent dans des coopératives devenues inopérantes au Sud-Kivu, dans l'est de la République démocratique du Congo, ont exigé le remboursement de soixante millions de dollars américains (60 000 000 USD) à la Banque centrale du Congo (BCC).
C’était ors d’une manifestation organisée mardi devant les installations de la BCC à Bukavu, chef-lieu de province.
Ils ont indiqué, au nom de 40 000 épargnants, que la Banque centrale du Congo, garante de l'épargne en RDC, doit le rembourser leurs épargnes détournées par des banques et coopératives agréées, a fait savoir l'Ir John Muhimuzi, porte-parole des manifestants.
Il sied de rappeler qu’une question écrite avait été déposée au bureau de l'Assemblée nationale et à la gouverneur de la Banque centrale du Congo, par un député national, pour demander des éclaircissements quant à la disparition des fonds des épargnants dans les coopératives d’épargnes et de crédits (COOPEC) dans l'Est de la RDC.
Selon la source, aucune communication n'avait été donnée par la BCC après la faillite de plusieurs maisons de microfinances dans l'Est du pays, il y'avait de cela plus de 5 ans.
Cet élu du territoire de Walungu dans le Sud-Kivu a indiqué que le silence de la banque centrale a été considéré comme une complicité c'est pour quoi, il a voulu avoir des informations claires sur la disparition de cet argent appartenant aux citoyens notamment de Bukavu (Sud-Kivu), Goma (Nord-Kivu) et Kindu (Maniema).
« J'ai toujours soulevé cette question des épargnants du Sud-Kivu, maintenant j'ai fais une question écrite adressée au gouverneur de la Banque centrale, car ça pourrait être le seul endroit au monde où la Banque Centrale fuit ses responsabilités. C'est pour quoi elle doit éclairer l'opinion publique et surtout ses épargnants et delà, j'espère que nous allons trouver une solution car, c'est pour donner même une bonne image au gouvernement Congolais», avait-t-il dit
« Cependant, j'ai demandé au gouvernement à travers la Banque centrale que tous ces micros finances, ces coopératives devraient être soutenus par l'État parce qu'ils ont joué un rôle important et ont pris le risque de pallier à ce manque de bancarisation dans les villages », avait-t-il ajouté.
La Rédaction