Après leur installation depuis le 06 février 2024, les 915 conseillers communaux de la République démocratique du Congo sont mis aux oubliettes malgré qu’ils soient élus par la population congolaise lors des élections de décembre 2023.
Aucun espace de travail approprié, aucun émolument touché depuis leur installation alors que la loi organique N°08/016 du 07 octobre 2008 qui les régit les confrères un certain nombre des avantages.
Contactée à ce sujet par la rédaction de Financestimes.cd mardi 15 octobre 2024, Antoinette Mboyo, coordonnatrice des conseillers communaux de la Ville-Province de Kinshasa a fait savoir qu'en dehors des arriérés de leurs émoluments, il s'observe également une incompatibilité entre les nouveaux conseillers élus et les bourgmestres des communes qui eux avaient été nommés.
« Les 915 Conseillers communaux de la République encaissent déjà 10 mois d'impaiement depuis leur installation. Nous observons à une sorte d'incompatibilité avec nos bourgmestres nommés. Il y a deux lois qui s'opposent : la loi nommant le bourgmestre le degré loi n 082 du 02 juillet 1998 et la loi organique du 08/016 du 07 octobre 2008 qui régit les conseillers communaux», a-t-elle dit.
Par ailleurs, cette élue de la commune de Makala à Kinshasa a fustigé le comportement de certains Gouverneurs de province qui refusent jusqu'aujourd'hui à respecter le Télégramme du Vice-Premier Ministre de l'Intérieur le demandant de créer un cadre de travail pour les conseillers communaux et le collège exécutif.
« Prenons le cas de Kinshasa où le gouverneur boycotte la présence des conseillers communaux pour leur permettre de bien faire leur travail car le développement c'est au niveau de la base et les 24 communes constituent l'ensemble de la ville-province de Kinshasa. Le programme Kinshasa Ezo Bonga sans l'implication des conseillers communaux n'est qu'un slogan», a-t-elle renchéri.
Entre temps, elle se demande si c'était une erreur pour la République démocratique du Congo d'organiser les élections de conseillers communaux sans prévoir les conditions de leur prise en charge.
Jules Ninda