Les pétroliers de la République démocratique du Congo (RDC) font pression pour obtenir la hausse du prix du litre de carburant à la pompe, indiquent des sources proches de l’Association de professionnels de carburant. Allons nous vers une carence de carburant en pleine crise sanitaire ?
Selon cette source, avec la depreciation de la monnaie nationale, les propriétaires des stations-services de la capitale Kinshasa ne retrouvent plus profit en vendant avec l’actuelle tarification « imposée » par le ministère de l'Economie nationale.
Certains pensent que la dépréciation de la monnaie locale face à la devise étrangère particulièrement le dollar américain, serait l’une des principales raisons avancées par les pétroliers.
Mais selon un propriétaire d’une station d’essence dans la commune de Limete, la hausse du prix du litre à la pompe qu'ils sollicitent n’a rien avoir avec le contexte international.
《A vrai dire, les pompistes reconnaissent que le prix du baril à l’international ne connait aucun changement et reste statique malgré la crise économique mondiale causée par la pandémie de la Covid-19》 , a-t-elle dit.
Il a ajouté que les pétroliers de la RDC veulent à ce que le gouvernement congolais tienne aussi compte de la réalité du marché national.
« Le carburant est un produit qui s’achète en devise. Or, sur le plan local nous le vendons en Franc congolais pour se conformer à la législation en vigueur en RDC》 , a-t il expliqué, ajoutant que la conséquence est que, ces derniers temps ils sont victimes d’un déficit dans la parité quand ils disposent les devises nécessaires pour s'approvisionner ».
On se souviendra que la ministre de l’Économie nationale, Acacia Bandubola Mbongo, avait signé, le mardi 5 mai dernier, les arrêtés fixant le prix du litre à la pompe. L’actuelle grille des prix se présente de la manière suivante à Kinshasa depuis le jeudi 7 mai : l’essence revient à 1.995 FC venant de 2.340 FC, soit une réduction de 245 FC.
Pour le gasoil, il est désormais à 1.985 FC venant de 2.230 FC, soit 245 FC de réduction.
Berm's Bamba, financetimes.cd