RDC : pour un changement de paradigme face à la montée des maladies non transmissibles

jeu 31/10/2024 - 15:27
maladies non transmissibles

Le ministre de la santé, Dr Samuel Roger kamba, a souligné l'importance d'un changement de paradigme face à la montée des maladies non transmissibles, notamment le cancer, lors d'une conférence dédiée à la sensibilisation des avocates, sur le cancer du sein, tenue mardi à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo.

« Il y a un changement dans notre épidémiologie où les maladies non transmissibles, parmi lesquelles le cancer, prennent un poids de plus en plus important», a-t-il dit,  rappelant que la sensibilisation et le dépistage précoce sont essentiels pour lutter efficacement contre cette maladie. 

Par ailleurs, dans le cadre de l'amélioration de l'offre de soins, il a évoqué les défis auxquels le gouvernement doit faire face entre autres le développement de l’offre de soins et l’accessibilité à ceux-ci. Le fonds de solidarité est l'une des structures mises en place pour répondre à ces deux enjeux, a-t-il ajouté.

Cependant, le ministre de la Santé a réaffirmé l'engagement de son ministère à intégrer le cancer dans la couverture santé universelle, conformément aux souhaits du chef de l’État, Félix Antoine Tshisekedi.

« Le droit à la santé ne doit pas dépendre des moyens dont on dispose, sinon c'est un privilège », a-t-il souligné.

Rappelons, que depuis le début du mois d'octobre, plusieurs  intervenants médecins ont abordé les causes, les méthodes de prévention et les défis rencontrés dans la prise en charge du cancer du sein en RDC. 

A cette même occasion, le cancérologue et président de la Société congolaise du cancer (SCC), Vincent Wilfried Lokonga, a souligné l'absence d'un registre national du cancer et l'importance de multiplier les centres spécialisés à travers le pays.

« Le cancer du sein affecte de plus en plus des femmes congolaises, en particulier à Kinshasa. Beaucoup ignorent leur état, soit par méconnaissance, soit par manque de ressources pour consulter, ou encore en raison d’un manque de médecins qualifiés. C'est pour quoi, il est urgent de créer des centres spécialisés pour la prévention et le traitement, incluant l'oncologie, la radiothérapie et la médecine nucléaire», a-t-il déclaré.

Il a ajouté que la sensibilisation est importante, mais sans équipements appropriés, nous ne ferons que recenser des patients qui pourraient mourir, car la prise en charge complète du cancer nécessite une approche stratégique et intégrée.

 

Adela Manema

 

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