La Cour constitutionnelle de la République démocratique du Congo s’apprête à reprendre le procès très médiatisé de l’affaire Bukanga-Lonzo, marqué par des accusations de détournement de 205 millions USD destinés au développement du parc agro-industriel éponyme. Après une audience publique tenue le 3 mars 2025, les débats reprendront le 14 avril, à la suite d’une demande de remise formulée par les avocats des trois prévenus : Augustin Matata Ponyo, ancien Premier ministre, Deogratias Mutombo, ex-gouverneur de la Banque centrale, et Christo Grobler, homme d’affaires sud-africain.
Une suspension motivée par des facteurs multiples
Ce procès avait été mis en pause pour trois raisons principales :
• Contexte électoral : Augustin Matata Ponyo, candidat à la présidentielle, avait vu ses droits civiques respectés par la Cour.
• Renouvellement institutionnel : La fin du mandat de certains juges et la nomination d’un nouveau procureur général ont retardé les procédures.
• Absence des prévenus : Les avocats avaient invoqué un défaut de notification judiciaire, un argument rejeté par la Cour, qui a insisté sur l’importance d’avancer sur le fond du dossier.
Cette affaire emblématique de corruption suscite une forte attente nationale, tant pour ses implications économiques que pour son rôle dans la lutte contre l’impunité en RDC.