Le Bureau Central de Coordination (BCECO) est au centre d’une interpellation parlementaire engagée par le député national John Efambe Ekamba. Ce dernier exige des explications claires sur l’utilisation des fonds publics destinés au projet METROKIN, un visé ferroviaire d’envergure censé moderniser le réseau urbain de Kinshasa.
Le projet METROKIN, présenté comme une réponse aux embouteillages croissants de la capitale congolaise, vise à réhabiliter et moderniser environ 300 km de voies ferrées, répartis en quatre phases. Pour la seule première phase, qui devrait relier la gare centrale à l’aéroport international de N’Djili, un montant de 250 millions de dollars est prévu. Sur ce total, le gouvernement congolais a déjà mobilisé une enveloppe de 20 millions USD.
Au cœur de l’interpellation, une série de dysfonctionnements dans la gestion de ces fonds. Le député Efambe Ekamba révèle notamment une réaffectation non justifiée de 8.998.500 USD à d’autres projets, pourtant sans lien direct avec METROKIN. À cela s’ajoutent des dépenses non documentées à hauteur de 95.045,75 USD, censées avoir été engagées pour des études et équipements.
Dans la même démarche, le parlementaire exige du BCECO la production de toutes les pièces justificatives relatives à des dépenses totalisant 9.991.237,34 USD. Il interroge également la légalité de la procédure ayant permis la redirection de près de 9 millions USD initialement prévus pour METROKIN.
S’appuyant sur les articles 138 et 202 de la Constitution, John Efambe Ekamba entend rappeler la nécessité d’une gouvernance financière exemplaire, surtout dans un projet aussi stratégique pour l’avenir de Kinshasa. Il appelle à une transparence totale afin de garantir que les ressources publiques soient utilisées dans le strict respect de leur destination.
Rédaction