Les négociations entre le gouvernement congolais et les rebelles du M23 à Doha, au Qatar, peinent à avancer, malgré les efforts soutenus de médiation. Ces pourparlers visent à mettre un terme à un conflit dévastateur qui dure depuis plusieurs années et a plongé l’est du pays dans une crise humanitaire sans précédent.
Le M23 n’a pas tardé à faire entendre sa voix ce jeudi 10 avril, dénonçant l’envoi par Kinshasa de délégués qu’ils jugent “sans qualifications ni capacité de négociation”. Selon les rebelles, cela compromet la crédibilité des discussions. En réponse, ils exigent des garanties sur le pouvoir décisionnel de la délégation congolaise avant même d’aborder les questions essentielles des négociations. C'est-à-dire pose des conditions préalables qui incluent l’annulation des condamnations judiciaires contre ses leaders, la libération de leurs alliés emprisonnés, ainsi qu’une déclaration politique du président Félix Tshisekedi, soutenant les négociations directes.
Du côté gouvernemental, Kinshasa impose un cessez-le-feu immédiat ainsi que le retrait des rebelles des villes stratégiques, comme Goma et Bukavu.
Les médiateurs qataris se trouvent confrontés à une tâche complexe, avec un climat de méfiance croissante entre les deux parties. Ce climat tendu menace sérieusement la poursuite des négociations, avec des risques de revers qui pourraient compromettre toute avancée vers la paix.