Le maire commissaire supérieur principal de la ville de Goma dans la province du Nord-Kivu, (est de la République démocratique du Congo), a appelé le directeur général de l'Observatoire Volcanologique de Goma (OVG), d'assurer un service minimum en dépit de la nécessité de leurs revendications. 

Faustin Kapend Kamande a lancé cet appel samedi, après l'annonce de l'intensification du mouvement de grève dès ce lundi 16 septembre par la Délégation Syndicale des agents et cadres de l'OVG. 

Tout en reconnaissant le droit de la grève aux agents de l'OVG, il leur a invité à préserver la sécurité environnementale. 

« Nous ne pouvons pas abandonner la population totalement, parce qu'en dehors de l'insécurité classique, il y a l'insécurité environnementale, notamment l'agressivité de deux volcans actifs dont l'OVG a l'obligation de surveiller. Entrer en grève sèche, c'est sacrifier la population à une catastrophe. Nous demandons au DG de l'OVG d'observer un service minimum de surveillance des volcans», a dit le commissaire supérieur principal, Faustin Kapend Kamand, maire de la ville de Goma. 

Il a par ailleurs évoqué la question du risque du gaz ''Mazuku'' aux quartiers Lac Vert et Kyeshero dans la commune de Goma. 

L'autorité urbaine a également invité le Comité de Gestion de l'OVG d'identifier ces risques en vue de préserver des vies.

« Une personne en est morte au Lac Vert, et une femme déplacée, voulant ramasser des bouteilles en plastique pour aller les revendre, était tombée dans un caniveau contenant du gaz mortel, était morte asphyxiée. Et de surcroît, les gens fuient leurs ménages suite au gaz», a-t-il ajouté. 

Pour sa part, le professeur Georges Mavonga, DG de l'OVG, a fait le point sur ce dossier au maire de la ville. 

« Ce travail de cartographie sur les sites habités, a déjà commencé par nos chercheurs en dépit de la grève, grâce à l'accompagnement de l'Organisation internationale pour les migrations, OIM. Nous sommes au deuxième volet, celui de sensibilisation des chefs de sites, pour qu'ils en informent la population et poser des panneaux de signalisation», a-t-il assuré.

En ce qui concerne la surveillance des volcans actifs, le Pr Georges Mavonga a expliqué qu'elle se fait par télé-mesure, permettant l'arrivée en temps réel des données à l'OVG.  

C'est très prévisible que cette surveillance s'arrête avec l'endurcissement de la grève sèche par la fermeture de tous les bureaux y compris du laboratoire séismologique par les agents de l'OVG.

Il sied de souligner que le dossier pour payer les 8 mois d'arriérés de salaire et des primes spécifiques des agents de l'OVG serait bloqué au niveau du ministère du budget car le Ministère à la Recherche Scientifique avait déjà décanté la situation. 

Jules Ninda