(Par la Rédaction)
Lors du conseil des ministres du vendredi 24 août 2024, l’argentier de la République démocratique du Congo a fait savoir que le Gouvernement est en discussion avec la Banque mondiale sur une nouvelle série d'appuis budgétaires dont les décaissements sont projetés en 2024 et 2025, à raison de 500 millions USD l’an.
Il a rappelé la nécessité pour le Gouvernement d’accroitre d’une part, la mobilisation des ressources domestiques, et d’autre part, les ressources extérieures pour la réalisation de son Programme d'actions.
Il a ajouté que les réformes structurelles et sectorielles visant notamment à renforcer la mobilisation accrue des recettes, à travers la digitalisation et la restructuration des cadres organiques des administrations financières, sont envisagées pour améliorer l’efficacité et la transparence dans la gestion des finances publiques à travers notamment la mise en place d'un Compte Unique du Trésor, la digitalisation des marchés publics et la rationalisation de la masse salariale.
Le déficit n’est plus une chimère, mais déjà une réalité à laquelle il faut nécessairement faire face, comme l’a prédit une note de conjoncture de la Banque centrale du Congo (BCC), où les dépenses sont pratiquement le double des recettes.
Les recettes de l’Etat se sont chiffrées au 8 août, à 294,7 milliards de CDF et les dépenses à 552,6 milliards de CDF, a signalé la BCC, dans sa note de conjoncture de la semaine du 2 au 9 août 2024.
Le prix de performance pour cette année a été attribué à la Direction générale des douanes et accises (DGDA), qui a réalisé 101% de ses assignations, avec 5 015 milliards de francs congolais collectés pour une prévision de 4 949 milliards CDF.
Elle est suivie de la Direction générale des impôts (DGI), qui a reçu le prix d'encouragement avec 86% de réalisation, soit 11 714 milliards CDF sur une prévision de 13 856 milliards CDF alors que la DGRAD a, quant à elle, a atteint 76% de ses objectifs.
Pour faire le contrepoids, les recettes devaient avoir une tendance double par rapport aux dépenses. Malheureusement la situation au 31 juillet 2024 en CDF, semble ne pas ambitionner cette réalité, si l’on tient compte du rapport sur les contrats de performance.
Plusieurs observateurs partagent cette orientation donnée le 19 août dernier, aux régies financières notamment la DGI, DGDA, DGRAD et les services connexes comme le Comité d'orientation de la réforme des finances publiques (COREF) et le CTR d’intensifier leurs efforts afin de lutter davantage contre le coulage des recettes.