Le greffier Prosper Kukwakana a été suspendu de ses fonctions pour avoir dénoncé l'opacité dans la gestion d'une somme de 154 000 000 FC à la Cour constitutionnelle, a dénoncé à la Rédaction de Finance Time.cd une source familière.
Cette situation est un scandale financier. La source qualifie cette suspension d’irregulière et d'anarchique.
La même source renseigne en outre, que le greffier suspendu continue à denoncer les irrégulartés administratives que subissent les personnels de cette juridiction judiciaire de la République démocratique du Congo (RDC).
Repondant à la lettre de suspension émis en date du 28 décembre 2020 par le Directeur du personnel au greffe de cette cour, Odia Kalala, il qualifie toutes les accusations portées par ce dernier à son egard "d’irregulière et d'anarchique".
“Vous ouvrez une action disciplinaire, nous demandant de présenter nos justifications en même temps nous infligeant une suspension sans qu’au préalable nos moyens de défense vous soient présentés.”, peut-on lire dans sa correspondance parvenue à la Redaction de FinanceTimes.cd.
Il signale, par ailleurs, avoir fait appel à l’Inspection générale des finances (IGF) pour qu’un audit soit diligenté afin d'apporter plus d'éclairage dans l’utilisation des fonds alloués au greffe.
“N’etant pas membre de l’équipe des finances du greffe, ni controleur budgétaire de la Cour, ni juge pénal pour comprendre les délais contenus dans le procès-verbal lui sanctionnant", note-t-il, expliquant que c'est la raison même de leur appel à l’IGF en vue de savoir les vrais auteurs de détournement de ce fonds.
Il sied de rappeler que Prosper Kukwakana, greffier à la Cour constitutionnelle a émis en date du 28 décembre 2020, une lettre ouverte au président ai de cet organe, denonçant à l’interne des graves malversations financières au profit de certaines personnes qu’il qualifie des jouisseurs au détriment des autres.
Juste après, il s’est vu sanctionné par sa hierarchie en date du 30 décembre, lui accusant au retour, des fautes disciplianires, notamment outrage à la haute autorité de la juridiction, en l’occurence du président ad interim de la Cour constitutionnelle, signale-t-on.
Yanse Ndkt, financetimes.cd