La MONUSCO et le BCNUDH appellent le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) à renforcer les efforts pour faire cesser les violences commises dans les territoires de Djugu, Irumu et Mahagi dans la province de l’Ituri.
Ces deux organisations qui ont également formulé quelques recommandation, l'ont fait savoir dans un communiqué de presse publié ce vendredi 15 janvier 2021.
Parmi les recommandations formulées aux parties prenantes pour une solution durable de conflit, figurent la restauration de l’autorité de l’Etat, la protection des civils, la justice transitionnelle et la lutte contre l’impunité.
Elles appellent aussi le gouvernement à poursuivre des enquêtes judiciaires, à arrêter et à traduire devant les juridictions compétentes les auteurs des violations et atteintes aux droits de l’homme les plus graves et des violations du droit international humanitaire.
Outre celles-là, ces organisations internationales proposent d'harmoniser les mécanismes de résolution pacifique de conflit, et de poursuivre les efforts de réconciliation entre les communautés.
Par ailleurs, la représentante spéciale du secrétaire général des Nations Unies et cheffe de la MONUSCO, Leila Zerrougui, a souligné l'importance de poursuivre les efforts déjà fournis contre ces violences, dans le strict respect des droits de l’homme et du droit international humanitaire.
« En plus de la lutte contre l’impunité qui doit s’intensifier, la mise en place d’un programme crédible de démobilisation, désarmement, réintégration communautaire et stabilité, ainsi que l’adoption de politiques socio-économiques pour un développement durable, sont essentielles pour que la province de l’Ituri puisse sortir de ce cycle de violences » a-t-elle souligné.
En effet, les deux agences de Nations-Unies, renseignent que, les combattants de divers groupes armés, dont ceux réunis au sein de la Coopérative de développement économique du Congo (CODECO), les Forces patriotiques intégrationnistes du Congo (FPIC) et le Front populaire d’autodéfense en Ituri (FPAC)/Zaïre, ont intensifié leurs attaques contre des civils dans la province de l’Ituri depuis le mois de mai.
Ces attaques ont fait au moins 647 morts, dont 120 femmes et 115 enfants, entre mai et décembre 2020, selon une mise à jour publiée par le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme (BCNUDH).
La MONUSCO et le BCNUDH signalent que, les forces de sécurité et de défense de la République démocratique du Congo déployées pour combattre les groupes armés ont également commis des violations des droits de l’homme. Cette situation a aggravé la crise humanitaire dans la zone, avec plus de 1,6 millions de déplacés enregistrés à la fin novembre 2020.
Rédaction finance Times.cd