Le gouvernement Suminwa de la République démocratique du Congo (RDC) veut crucifier la production locale avec le projet de loi sur la suppression des taxes à l’importation des produits de première nécessité, qui va réduire également les investissements locaux et l'emploi, a indiqué l’ONG Toile d’araignée dans un communiqué de presse consulté samedi par financetimes.cd.
« Nous voulons bien sûr réduire le coût de la vie pour les Congolais. Mais la manière d'y parvenir est d'investir dans une industrie locale florissante. En permettant les importations illégales, nous mettons le pays à la merci de produits de qualité inférieure. À long terme, nous serons otages des étrangers», a fait savoir cette ONG dans son communiqué signé par Jérôme Sekana, son coordonnateur.
Pour cette ONG, des centaines de milliers d’emplois dont menacés face au projet de suppression des taxes sur des produits de première nécessité.
Il a poursuivi que les producteurs d’huile de palme en RDC expriment leurs vives préoccupations face à la récente proposition du gouvernement congolais visant à supprimer les taxes sur les produits de première nécessité.
«Bien que cette initiative vise à accroître le pouvoir d'achat des ménages congolais, elle pourrait entraîner des conséquences graves et imprévues pour le tissu économique congolais», ont fait savoir ces acteurs, qui pensent que ça aura un impact dévastateur sur l'emploi et la production locale.
L’industrie agroalimentaire, un pilier essentiel de l'économie nationale
Ils ont fait savoir en outre, que l’industrie agroalimentaire en RDC est un pilier essentiel de l'économie nationale, représentant environ 20 % du PIB.
«Avec une production annuelle de millions de tonnes de produits tels que le maïs, le manioc, le riz, l'huile de palme, le sucre, la viande, et le poisson, ce secteur est crucial pour la sécurité alimentaire et le développement économique et social de notre pays», a souligné cette ONG.
Elle a ajouté que l'industrie agroalimentaire emploie directement plus de 1,5 million de travailleurs à travers le pays et soutient indirectement de nombreuses familles et petits exploitants agricoles.
Les acteurs de Toile d’araignée reste convaincu que la suppression des taxes sur les produits de première nécessité importés pourrait entraîner une concurrence accrue de produits étrangers à bas prix, menaçant la viabilité économique des producteurs locaux.
Ils ont demandé au gouvernement Suminwa de revoir cette proposition afin d’épargner aux citoyens congolais une situation qui pourrait forcer de nombreux acteurs de l'industrie à réduire leur production, et entraîner des suppressions massives d'emplois et une instabilité économique accrue pour les familles et les communautés dépendantes de ce secteur.
La Rédaction